Chef cheffe de mission humanitaire
Salaire du débutant
Pour ce travail, le salaire varie de 1500 euros à 2000 euros par mois.
Description du métier
Sur le terrain, le chef de mission humanitaire analyse la situation dans différents domaines (humanitaire, sécuritaire, politique, économique et social) et propose des axes stratégiques à son ONG. Il doit décider s'il faut étendre les actions ou réallouer des fonds. Son rôle est d'orienter correctement et de superviser au mieux les programmes d'aide. Il représente son organisation devant les autorités locales et les partenaires institutionnels tels que la Banque mondiale, l'agence européenne Echo, la FAO, etc. En tant que chef d'équipe, il encadre le personnel expatrié et local, parfois plus de 100 personnes, en établissant des plans de travail et des outils de suivi de projet. Il favorise la collaboration entre les expatriés et les employés locaux, tout en veillant à la sécurité de tous. Pour assurer le bon déroulement de la mission, il peut rechercher des financements, superviser la gestion comptable et gérer le budget annuel. Il prépare des rapports d'activité et de financement pour le siège et les financeurs.
Compétences requises
Le chef de mission humanitaire peut avoir des parcours variés, tels qu'ancien administrateur de mission, logisticien, médecin, infirmier, ingénieur ou hydrogéologue. Ces professions ont en commun une expérience humanitaire et des compétences en management d'équipe. Le chef de mission doit gérer plusieurs enjeux : la situation géopolitique, le contexte interculturel, le financement, etc. Pour exceller dans ce rôle, il doit être capable de concevoir et de négocier des projets avec les partenaires. En cas de crise, il doit prendre des décisions rapides, résister au stress et faire face à des situations dangereuses et des différends politiques. Avec d'excellentes qualités relationnelles, il doit motiver son équipe pour atteindre les objectifs malgré les obstacles. En outre, il doit posséder des compétences techniques en gestion, comptabilité, logistique et communication pour administrer la mission et échanger avec les spécialistes et les techniciens de son équipe.
Où exercer ?
Dans des situations politiques et sociales complexes, le chef de mission humanitaire doit rester calme pour prendre les bonnes décisions. Il doit savoir résister aux pressions politiques ou administratives, et parfois renoncer à une mission pour protéger ses équipes. Il travaille souvent de longues heures : 10 à 11 heures par jour, 6 jours par semaine. Sa vie est souvent difficile : logement précaire, risques sanitaires. Que ce soit lors de catastrophes naturelles ou lors de réunions avec des diplomates ou des bailleurs de fonds, il doit savoir s'adapter à toutes les situations.
Formations
Après le bac, il faut compter 4 à 5 ans pour se former aux métiers de coordinateur de projet de solidarité internationale ou de manager de projets internationaux. Cette formation se déroule dans des écoles spécialisées telles que l'Ifaid, Bioforce ou l'ESCD 3A, ou pour obtenir le diplôme d'ingénieur de l'Istom. Les ONG recrutent des professionnels (ingénieurs, médecins, chargés de logistique, paramédicaux, etc.) ayant de l'expérience, et les forment ensuite à la coordination de missions.
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